J’ai déjà mentionné un livre que j’ai acheté il y a quelque temps, dans lequel l’auteur dressait la liste des personnes les plus influentes de l’histoire humaine. Il les classait ensuite par ordre d’importance, selon la manière dont il estimait qu’elles avaient influencé le monde.

Sa liste inclut Louis Pasteur, qui inventa le procédé plus tard nommé d’après lui—la pasteurisation—qui empêche le lait et d’autres produits de se gâter trop rapidement. Il fut classé en onzième position pour avoir fait entrer le monde dans l’ère moderne de la médecine. J’ai remarqué l’ironie de voir Moïse, l’homme qui rédigea le récit biblique de la création, classé en quinzième position, et juste derrière lui, en seizième position, Charles Darwin, l’homme qui nia le récit biblique de la création.

La raison pour laquelle j’ai acheté ce livre était de découvrir où cet auteur—et notre culture moderne—plaçait Jésus-Christ. Eh bien, il arriva en troisième position. La première place revenait au prophète Mahomet.

Je ne peux m’empêcher de penser que c’est en réalité la question la plus importante à laquelle une personne sera jamais confrontée dans sa vie. Quelle importance Jésus-Christ a-t-Il pour vous ? Quelle place occupe-t-Il dans votre cœur et votre vie aujourd’hui ?

Les lecteurs originaux du livre des Hébreux étaient des Juifs qui étaient venus à la foi en Christ. Mais ils subissaient des pressions pour placer effectivement Moïse et les prophètes au-dessus de Jésus. Ils étaient tentés de revenir au judaïsme et à la loi de Moïse.

Ainsi, l’auteur des Hébreux révèle avec soin la suprématie de Jésus. Jusqu’ici, il nous a montré la suprématie de Jésus sur les prophètes de l’Ancien Testament, sur les anges et sur Moïse. Maintenant, en entrant dans les chapitres 4 et 5, Jésus est déclaré supérieur à Aaron, le grand-prêtre originel d’Israël.

Nous commençons au chapitre 4, verset 14 :

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons fermement notre confession. »

Aaron et tous les grands-prêtres qui lui succédèrent ne peuvent pas se rapprocher de cette déclaration. Jésus est Dieu le Fils. Il « a traversé les cieux »—c’est une référence à son ascension dans la gloire céleste.

Avec cela en tête, l’écrivain aux Hébreux dit : « Retenons fermement notre confession » en Lui. C’est votre profession publique de foi en Jésus-Christ comme Seigneur, comme Dieu le Fils, comme votre Souverain Sacrificateur éternel et divin.

C’est comme si l’auteur demandait : « Pourquoi donc seriez-vous tentés de retourner à votre tradition religieuse ? Pourquoi iriez-vous vers un prêtre terrestre alors que vous pouvez avoir le Grand Souverain Sacrificateur comme Médiateur ? »

L’auteur ajoute à cela une invitation incroyablement encourageante au verset 15 : « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses. » Il comprend vos combats, bien-aimés. Votre Grand Souverain Sacrificateur est pleinement humain ; et pendant son séjour sur la terre, « [il a été] tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ». En d’autres termes, Jésus a ressenti le poids entier de la tentation que vous affrontez aujourd’hui. Ce Dieu-homme sans péché—pleinement Dieu et pleinement homme—peut vous fortifier dans vos temps de tentation ou d’épreuve.

Et quelle invitation !

« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (verset 16)

Les grands-prêtres juifs tremblaient en s’approchant de la présence de Dieu lors de ce rituel annuel du Jour des expiations. Une tradition disait que le grand-prêtre avait une corde attachée à la cheville afin qu’il puisse être tiré dehors si Dieu le frappait de mort en entrant dans le Lieu très saint pour asperger de sang le propitiatoire.

Mais Jésus officie devant Dieu le Père, non pas une fois par an, mais de façon permanente. Et Il ne tremble pas du tout. En fait, Il nous offre le même accès et la même assurance pour nous approcher du trône de la grâce de Dieu.

L’auteur continue au chapitre 5 en révélant la suprématie de Jésus, notre Souverain Sacrificateur, sur les grands-prêtres de toute l’histoire d’Israël.

Le verset 2 dit que lorsque les grands-prêtres d’Israël offraient des sacrifices pour les péchés du peuple, ils pouvaient agir avec indulgence envers les gens parce qu’ils étaient eux-mêmes pécheurs. Même le grand-prêtre avait besoin de pardon.

Oui, ces hommes avaient un rôle spécial à remplir. C’était un honneur incroyable de représenter le peuple devant Dieu, et ce rôle ne pouvait pas être rempli par n’importe qui. Ils n’acceptaient pas de volontaires ; le verset 4 dit : « Nul ne s’attribue cet honneur, mais on y est appelé par Dieu, comme le fut Aaron. » Aaron fut le premier grand-prêtre, et Dieu ordonna que seuls les descendants d’Aaron puissent exercer cette fonction.

À cet égard, notre Grand-Prêtre lui ressemblait. « De même, Christ ne s’est pas attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il l’a reçue de [Dieu le Père] » (verset 5). Mais ensuite l’auteur cite Dieu le Père, d’après le Psaume 2:7 : « Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. » Dieu ne dit jamais cela à propos d’un autre prêtre.

Or, les sectes aiment utiliser ce verset pour tenter de prouver que Jésus n’existait pas comme Dieu le Fils depuis l’éternité passée. S’ils lisaient seulement le Psaume 2, ils découvriraient qu’il ne parle pas de la naissance du roi David mais de son couronnement—le jour où Dieu le plaça sur le trône.

C’est un psaume de couronnement. Dans Actes 13:33, ce même verset du Psaume 2 est à nouveau cité, non pas en rapport avec la naissance de Jésus, mais avec le moment de sa résurrection. Il est exalté pour occuper ce nouveau rôle de Grand Souverain Sacrificateur.

Ici, dans Hébreux 5:6, nous trouvons une autre citation, du Psaume 110:4. Elle se réfère aussi prophétiquement à Jésus et dit : « Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. »

Jésus venait de la tribu royale de Juda, ce qui le qualifiait pour être le roi d’Israël. Il n’était pas un descendant d’Aaron et ne pouvait pas être grand-prêtre selon la loi d’Israël. Mais nous lisons ici, dans Hébreux 5:5-6, que Dieu le Père l’a établi prêtre selon un ordre entièrement différent. Ce n’était pas l’ordre d’Aaron ; c’était l’ordre de Melchisédek—nous en apprendrons davantage à son sujet plus tard.

Voici le point : Jésus est à la fois unique et supérieur. Réfléchissez-y. Il est qualifié pour être à la fois Grand-Prêtre et Roi d’Israël.

Parce qu’Il était pleinement humain, Il pouvait représenter la race humaine devant Dieu le Père. Et parce qu’Il était Dieu le Fils, Il pouvait devenir à la fois notre Souverain Sacrificateur éternel et le sacrifice ultime pour nos péchés.

Avec cela, l’auteur nous ramène au jardin de Gethsémané au verset 7 :

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, a été exaucé à cause de sa piété. »

Des larmes, puis la victoire. Jésus a été conduit à travers la vallée de la mort, qui n’a pas pu le vaincre. Et pour nous qui le suivons aujourd’hui, la mort n’est qu’une porte qui s’ouvre sur le ciel.

Le verset 8 ajoute : « Il a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. » Cela ne signifie pas qu’Il ait jamais été désobéissant. Cela signifie que dans son humanité, Il a développé et démontré une obéissance parfaite, même quand cela impliquait la souffrance. Et oh, comme Il a souffert pour vous et pour moi !

À cause de son obéissance dans la souffrance, Il est déclaré être « l’auteur d’un salut éternel » (verset 9). Le salut se trouve en Lui. Quel prêtre peut vous offrir cela ? Quelle tradition religieuse peut garantir le salut éternel comme Jésus le peut ?

Bien-aimés, Dieu le Fils—le Souverain Sacrificateur éternel, le sacrifice ultime, celui qui peut pardonner vos péchés et vous conduire au ciel—n’est pas simplement le numéro 1 sur une liste de 100 grands personnages. Il est dans sa propre catégorie unique. Il est l’unique ! La question est la suivante : qui est-Il pour vous ?

Conclusion :
Comme notre Grand Souverain Sacrificateur, Jésus se tient devant Dieu le Père en notre faveur et nous invite dans sa présence par la prière. Comme homme, Il nous comprend et compatit avec nous. Comme Dieu, Il est pleinement capable de répondre à chacun de nos besoins.