La courbe d’apprentissage de la vie

by Stephen Davey Scripture Reference: Job 32–37

Une courbe d’apprentissage, c’est une expression qui désigne ces périodes de la vie où les changements et les défis surviennent si rapidement que vous devez apprendre ou vous adapter en un temps très court.

Mon colocataire à l’université m’a encouragé à prendre des cours de golf. Il m’a expliqué à quel point il est difficile de frapper une balle de golf. J’ai dit : « Ça ne peut pas être si compliqué. » Il a répondu : « Laisse-moi te montrer. »

J’aurais dû partir. Mais au lieu de ça, nous sommes allés dans la cour devant notre dortoir avec un club de golf. Après quelques instructions, il a posé une grosse orange bien mûre sur le sol et m’a dit : « Vas-y, frappe-la. » J’ai souri et j’ai balancé le club… et je l’ai manquée. Il a dit : « Garde la tête baissée », ce qui n’avait aucun sens pour moi, mais je l’ai fait et j’ai frappé encore plus fort. Cette orange est restée là à me narguer. Après plusieurs tentatives, je l’ai enfin touchée—uniquement parce que, frustré, j’ai fini par frapper vers le bas comme avec une hache.

L’orange n’a jamais quitté le sol. Le golf, j’ai appris, a une courbe d’apprentissage.

Et la conduite automobile ? J’ai appris à conduire avec une Volkswagen Coccinelle—bleu ciel, avec un levier de vitesses au plancher. À quinze ans, mes parents m’ont laissé m’entraîner devant la maison. Avec une boîte manuelle, il faut penser à tout en même temps : relâcher l’embrayage lentement jusqu’à ce qu’il accroche, sans le lâcher trop vite au risque de caler, tout en appuyant sur l’accélérateur. En peu de temps, je faisais des allers-retours devant chez nous. Personne n’a été blessé—les voisins sont restés à l’intérieur.

Et le mariage ? Après deux séances de préparation au mariage et un carnet bien rempli, vous vous êtes peut-être dit : À quel point cela peut-il être difficile ? Mais vous ne saviez pas que la courbe d’apprentissage du mariage ne commence qu’après la cérémonie.

Quelqu’un a dit un jour que le mariage, c’est comme monter dans un avion pour les Bahamas… et atterrir au Pôle Nord. Au lieu d’une brise, c’est une tempête de neige, et vous réalisez à ce moment-là qu’il fallait un manteau de fourrure, pas un maillot de bain. Que la courbe d’apprentissage commence !

La vérité, c’est qu’on ne sait jamais quand la courbe va commencer, et on n’y est jamais tout à fait préparé.

Le psalmiste David a écrit : « Il m’est bon d’avoir été affligé, afin que j’apprenne tes statuts » (Psaume 119.71). Autrement dit, la souffrance l’a mis sur une pente raide d’apprentissage qui lui a finalement enseigné des principes sages et pieux pour vivre. Et cela peut faire la même chose pour vous et moi. Job, lui, vit cette courbe d’apprentissage depuis un an ou plus.

À la fin du chapitre 31, Job et ses trois amis sont silencieux—leurs discours sont terminés. C’est alors qu’un jeune homme entre en scène au chapitre 32. Il va parler pendant six chapitres, et ses paroles offriront de meilleurs conseils à Job.

Ce jeune homme s’appelle Élihu, et cela fait un moment qu’il lutte pour rester silencieux. Voici ce qu’on lit aux versets 2 et 3 :

Il fut en colère contre Job, parce que celui-ci se justifiait lui-même devant Dieu. Il fut aussi en colère contre les trois amis de Job, parce qu’ils n’avaient pas trouvé de réponse, tout en le condamnant.

Il est exaspéré par l’attitude qu’il juge suffisante chez Job, et aussi par les accusations injustes des trois amis.

Alors Élihu prend la parole. Il commence au chapitre 33 et va présenter plusieurs vérités nouvelles qui, pour la plupart, sont très justes.

Premièrement, Élihu dit à Job que même si la vie est confuse, Dieu parle toujours. En rappelant les paroles précédentes de Job, il lui demande au verset 13 : « Pourquoi contestes-tu avec [Dieu] ? Il ne rend pas compte de tous ses actes. »

Élihu affirme que Dieu parle. À cette époque, avant que la Bible soit disponible, Dieu parlait à Abraham, Joseph, Jacob—et Job—par des rêves. Mais plus encore, Dieu parle à Job par sa souffrance. Élihu dit au verset 19 : « Il est aussi repris par la douleur sur son lit. » Le mot hébreu traduit ici par « repris » peut aussi signifier « instruit ». Les lits de souffrance sont des lieux d’apprentissage particuliers—nous sommes plus sensibles à l’Esprit de Dieu lorsque nous souffrons.

Au chapitre 34, Élihu ajoute une deuxième vérité : même si la vie semble injuste, Dieu n’agit jamais injustement. Job s’était plaint que se réjouir en Dieu ne semblait rien apporter. Élihu répond au verset 10 : « Loin de Dieu l’injustice ! »

Il défend ensuite la nature et le caractère de Dieu, affirmant que Dieu est le Rémunérateur (v.11), l’Autorité souveraine (v.13), le Soutien de la vie (v.14-15), et le Juge impartial (v.17-20).

Lorsque la vie semble injuste, un bon conseiller nous rappelle que Dieu fait toujours ce qui est juste, même s’Il ne nous explique pas tout.

Troisièmement, Élihu affirme au chapitre 35 : même si la vie est dure, Dieu n’est pas insensible. Il encourage Job en lui rappelant que Dieu, son Créateur, peut même lui donner des « chants dans la nuit » (v.10).

Quatrièmement, Élihu déclare : même si la vie devient instable, Dieu n’a pas été renversé de Son trône. Du chapitre 36 au 37, il défend le caractère de Dieu. Il commence au chapitre 36, verset 2 : « Supporte-moi un peu, et je te montrerai que j’ai encore des paroles pour Dieu. »

Élihu avertit Job de ne pas accuser Dieu d’agir injustement. Il dit que Dieu est puissant, incompréhensible dans ses voies.

Et il en donne comme preuve la façon dont Dieu gouverne la nature. Dès le verset 27 et tout au long du chapitre 37, Élihu contemple la majesté de Dieu dans la création. Il parle de la pluie, des nuages, du tonnerre et des éclairs, de la neige et de la glace. Et il dit à Job au chapitre 37, verset 14 : « Écoute cela, Job ! Arrête-toi et considère les merveilles de Dieu. » Le Dieu qui contrôle la tempête dans le ciel, Job, contrôle aussi la tempête dans ta vie.

Les autres amis de Job étaient persuadés qu’il souffrait à cause de son péché. Élihu reconnaît, lui, que Dieu utilise la souffrance pour nous garder loin du péché, pour nous garder proches de Lui.

Élihu est donc beaucoup plus proche de la vérité que les trois autres hommes. Mais il n’a pas tout juste—et c’est parce qu’il ignore, comme Job et les autres, la véritable origine de cette souffrance.

Nous, lecteurs, savons ce qu’eux ne savent pas. Nous savons que Job souffre parce que Satan veut prouver que personne n’adore Dieu sans en tirer des avantages. Job est mis à l’épreuve pour montrer que Dieu est digne d’être adoré, même dans la souffrance. Il se passe quelque chose de beaucoup plus grand que ce que ces hommes peuvent imaginer.

Mais écoutez bien, mes bien-aimés : les enseignements d’Élihu sont véridiques pour nous, et le reste de la Bible les confirme.

Premièrement, Dieu semble parfois silencieux, mais Il parle toujours—par Sa Parole, par nos circonstances, par Sa puissance visible dans la nature. Le vrai problème, c’est que nous avons du mal à entendre.

Deuxièmement, la vie semble parfois injuste, mais Dieu est toujours juste. Il rétablira toutes choses.

Troisièmement, la vie peut être difficile, mais Dieu ne nous abandonne jamais. Il ne nous délaissera pas.

Enfin, même si la vie devient chaotique, Dieu reste en contrôle du chaos. Il n’a jamais quitté Son trône. Il est déjà Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Mettons notre confiance en Lui aujourd’hui.


Conclusion :
L’ami de Job, Élihu, n’avait pas toutes les réponses. Mais il savait que lorsque nous souffrons sans en voir l’issue ni le sens, nous devons nous rappeler cette vérité réconfortante : Dieu est souverain et Il utilise la souffrance pour nous enseigner. Notre responsabilité est de « L’écouter et Le servir ».

 

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