Les grondements du renouveau

by Stephen Davey Scripture Reference: Ezra 1–2

Alors que nous entamons notre voyage de la sagesse à travers le livre d’Esdras, nous trouvons dans le premier verset une déclaration plutôt surprenante : « L'Éternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse. » Vous vous souvenez peut-être que dans notre dernière étude, Jérusalem était tombée aux mains des Babyloniens. Le royaume de Juda avait pris fin, et la plupart des Juifs avaient été déportés à Babylone, où ils allaient rester jusqu'à l'accomplissement de l'exil de soixante-dix ans annoncé.

Et voici que, soudainement, dans ces premiers versets du livre d’Esdras, c’est un roi perse, et non plus babylonien, qui entre en scène. En effet, le livre d’Esdras nous amène à la fin de la captivité. L’empire babylonien est tombé aux mains des Mèdes et des Perses. Le chapitre 5 du livre de Daniel nous en donne les détails.

Ce roi perse du nom de Cyrus règne désormais sur un vaste empire qui inclut le pays de Juda.

Le Seigneur est clairement à l’œuvre. Salomon a écrit : « Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l'Éternel ; il l’incline partout où il veut » (Proverbes 21.1). Eh bien, le Seigneur a touché le cœur du roi Cyrus pour qu’il fasse une proclamation plutôt étonnante, que l’on trouve aux versets 2 et 3 :

« Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : L'Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que son Dieu soit avec lui ! Qu’il monte à Jérusalem, qui est en Juda, et qu’il rebâtisse la maison de l'Éternel, le Dieu d’Israël ! C’est le Dieu qui est à Jérusalem. »

Dieu a souverainement tourné le cœur du roi Cyrus pour permettre au peuple choisi de Dieu de retourner dans sa patrie. Et non seulement cela, mais le roi ordonne même aux Juifs de rebâtir le temple à Jérusalem.

Vous pourriez penser que Cyrus est devenu un croyant. Cela en donne bien l’impression ici. Pourtant, des inscriptions anciennes confirment que Cyrus était polythéiste — autrement dit, il croyait en plusieurs dieux. En fait, on remarque qu’il dit ici que l’Éternel « est le Dieu qui est à Jérusalem ». En d’autres termes, le Dieu d’Abraham est le Dieu qui se trouve en Juda ; c’est le Dieu qui règne sur ce territoire-là.

Et cela rend cette proclamation d’autant plus miraculeuse. Dieu agit sur le cœur d’un souverain païen pour accomplir Ses desseins. Laissez-moi vous dire autre chose de tout aussi miraculeux. Plus de 150 ans avant la naissance de Cyrus, le prophète Ésaïe avait livré la prophétie suivante dans Ésaïe 44.28 :

« [L’Éternel] dit de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira à Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et au temple : Que tes fondations soient posées ! »

Ésaïe prophétise le retour à Jérusalem et donne même le nom du roi qui mettra cela en marche.

Laissez-moi vous dire ceci, bien-aimés : l’histoire, c’est Son histoire — c’est l’histoire de Dieu. L’histoire est le déploiement du plan éternel et du dessein de Dieu.

Bien sûr, nous ne le voyons pas toujours. Nous pourrions penser que les cœurs des dirigeants de notre époque échappent au contrôle de Dieu, que Dieu laisse les choses lui filer entre les doigts. Oh que non. Dieu est invisible, mais Il n’a pas été détrôné. Il agit activement ; et comme ici, Il utilise même des personnes impies pour accomplir Ses objectifs.

Mais remarquez aussi que Dieu agit dans les cœurs de Son propre peuple. Regardez le verset 5 :

« Les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les Lévites, tous ceux dont Dieu avait réveillé l’esprit, se levèrent pour aller rebâtir la maison de l'Éternel à Jérusalem. »

Dieu était à l’œuvre pour changer leurs cœurs. Tout comme le fils prodigue est revenu à lui-même après être tombé au fond de la porcherie, ces Juifs ont repris leurs esprits au cœur de la captivité babylonienne. Je ne doute pas un instant qu’ils se soient souvenus des prophéties de Jérémie et d’Ésaïe et qu’ils aient reconnu la main de Dieu à travers le roi Cyrus.

Beaucoup de personnes sont maintenant touchées et prêtes à retourner à Jérusalem — le pays de la promesse, la terre de leurs ancêtres. Ceux qui restent en Perse ouvrent leurs portefeuilles et donnent des dons pour couvrir les frais. Même Cyrus rend les trésors qui avaient été pris dans le temple de Jérusalem.

Au verset 8, nous faisons la connaissance d’un fonctionnaire nommé Sheschbatsar. C’est un nom babylonien, mais il est présenté ici comme « le prince de Juda ». Les spécialistes de la Bible pensent qu’il s’agit d’un autre nom pour Zorobabel, l’homme qui mènera le peuple de retour en terre d’Israël. Zorobabel était un descendant royal de David et est mentionné dans la généalogie de Jésus en Matthieu 1.12-13.

Dans le chapitre 2, nous trouvons une longue liste de ceux qui retournent à Jérusalem. Les chefs sont mentionnés en premier, à commencer par Zorobabel au verset 2. Ensuite vient la liste de différents groupes de personnes. Les citoyens ordinaires sont nommés selon leur clan dans les versets 3 à 20, puis selon leur lieu d’origine dans les versets 21 à 35. On en apprend peu sur eux, mais ce sont les charpentiers, les bergers, les agriculteurs et les tailleurs de pierre. Ce sont des gens fidèles, que Dieu a touchés pour qu’ils soient les pionniers de ce retour au pays.

Puis vient la liste des prêtres, des Lévites et des serviteurs du temple. Le verset 59 ajoute que certains de ces volontaires « ne purent prouver la maison de leurs pères, ni leur descendance, pour savoir s’ils étaient d’Israël ». Aujourd’hui, ce serait comme perdre son acte de naissance ou son permis de conduire. Pour ceux qui retournaient en Juda, l’ascendance était essentielle, car seuls les descendants d’Aaron pouvaient servir dans le temple.

Tous ces gens retournent à Jérusalem et en Juda, et le verset 68 dit qu’ils présentent « des offrandes volontaires pour la maison de Dieu, afin qu’on la rebâtisse sur son emplacement ». C’est un jour magnifique — un jour qui avait été prophétisé depuis longtemps. On peut imaginer l’enthousiasme dans le cœur de ces gens alors qu’ils font confiance à Dieu pour reconstruire leur temple et leur nation.

Maintenant, le point triste ici, c’est que si l’on fait les calculs, on se rend compte qu’environ cinquante mille personnes seulement retournent en Juda. Cela représente une petite fraction de la nation en exil. Nous savons que d’autres reviendront plus tard, mais il ne fait aucun doute que la majorité du peuple s’est installée confortablement à Babylone et préfère Babylone à la terre promise. Et laissez-moi vous dire que, jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de gens préfèrent Babylone à Dieu. Ils sont bien trop à l’aise dans ce monde pour jamais choisir la vie de foi.

Mais j’aimerais me concentrer sur l’aspect positif. À travers l’exemple de ceux qui retournent dans leur patrie, Dieu nous rappelle de faire ce que nous savons être juste. Et Il n’est pas limité quand seuls quelques-uns répondent à Son appel. L’histoire nous enseigne que l’œuvre de Dieu n’a jamais eu besoin de beaucoup de monde, mais simplement des bonnes personnes — celles qui sont prêtes à Le suivre et à Lui obéir. Soyons ce genre de personnes aujourd’hui !


Conclusion :
Dieu est le Dieu de l’histoire. Il façonne les événements et agit dans les cœurs pour accomplir Ses desseins glorieux. Mais cela ne fait pas de nous de simples spectateurs. Ces deux premiers chapitres d’Esdras nous enseignent à répondre avec obéissance fidèle à ce que Dieu initie et révèle dans Sa Parole.

 

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